Investir à Marrakech En 2026 ! Vous êtes un Marocain Résidant à l’Étranger (MRE) séduit par l’idée d’investir dans l’immobilier à Marrakech ? Avant de vous lancer, prudence ! Il existe plusieurs pièges à éviter et éléments indispensables à vérifier pour protéger votre investissement. Beaucoup de membres de la diaspora commettent des erreurs coûteuses par manque d’information ou de diligence. Dans cet article, nous allons passer en revue les points clés à connaître absolument avant d’acheter un terrain ou un bien immobilier dans la ville ocre – Marrakech.
Un investissement immobilier à Marrakech peut être très attractif, mais les MRE doivent redoubler de vigilance et vérifier plusieurs éléments avant de signer.
1. Vérifiez le titre foncier et la situation juridique du bien avant investir à Marrakech
La première règle d’or est de s’assurer que le bien est titré et juridiquement en règle. Un terrain non titré (souvent détenu en melkia, un acte coutumier) ne dispose pas de titre foncier officiel. Cela signifie qu’aucune preuve légale de propriété n’est enregistrée, ce qui peut entraîner une insécurité juridique : d’autres personnes pourraient revendiquer la propriété ou initier des litiges plus tard. Comme le rappelle un guide pour investisseurs, « Le titre foncier prouve la propriété d’un bien. Sans ce document, des litiges peuvent surgir ». En clair, n’achetez jamais un bien sans titre foncier définitif.
En plus du titre, enquêtez sur l’historique de la propriété. Vérifiez qu’il n’existe pas d’héritiers cachés, de ventes antérieures douteuses ou d’oppositions enregistrées au tribunal. Certains terrains à Marrakech peuvent avoir des titres contestés ou des revendications de tiers (ex : disputes familiales, problèmes d’héritage). Il est donc crucial de consulter le certificat de propriété et le plan cadastral auprès de la Conservation Foncière, et de faire appel à un expert pour inspecter les registres fonciers et judiciaires.
En résumé, privilégiez toujours un terrain titré même s’il coûte plus cher, car « le titre foncier offre une sécurité juridique optimale » en rendant la propriété inattaquable. Exigez du vendeur les documents officiels (titre foncier ou moulkiya authentifiée, certificat de propriété, etc.) et faites-les vérifier par un professionnel. Cette étape vous épargnera de potentiels ennuis juridiques et financiers plus tard.

2. Exigez les autorisations de construction et le permis d’habiter pour tout bien bâti
Si vous achetez une maison, villa ou immeuble déjà construit, ne signez rien sans avoir vérifié que la construction est entièrement légale et conforme aux plans approuvés. Pour cela, demandez systématiquement au vendeur les documents suivants : le permis de construire, les plans architecturaux approuvés (plans autorisés) et le permis d’habiter (ou certificat de conformité). Ces « papiers de la propriété » font partie des documents que tout notaire sérieux vérifiera lors d’une transaction à Marrakech. S’il manque l’un de ces documents, ou si l’on vous propose un bien « construit sans autorisation », considérez cela comme un signal d’alarme.
Pourquoi est-ce si important ? Parce qu’une construction sans permis, ou comportant des extensions non autorisées, vous expose à de graves problèmes. Sans permis d’habiter, il est illégal d’occuper le logement et vous ne pourrez pas ouvrir les compteurs d’eau et d’électricité normalement. De plus, toute modification (comme un étage ajouté ou une annexe bâtie sans autorisation) est considérée comme construction illégale. Certes, le Maroc avait mis en place une procédure exceptionnelle de régularisation des constructions non conformes, mais sachez que ce programme a pris fin en mai 2025.
En effet, le décret n°2.23.103 accordait un délai supplémentaire de deux ans pour déposer un permis de régularisation, « expirant avant le 11 mai 2025 ». Cela signifie que depuis mi-2025, il n’est plus possible de légaliser aisément des extensions bâties sans autorisation. Si vous achetez aujourd’hui un bien qui a des parties non enregistrées sur les plans initiaux, vous risquez de ne jamais pouvoir les faire régulariser – en dernier ressort, les autorités pourraient exiger leur démolition.
En somme, n’achetez un bien immobilier qu’après avoir confirmé qu’il dispose bien d’un permis de construire et d’un permis d’habiter conformes à sa configuration actuelle. Comparez la bâtisse réelle aux plans autorisés. En cas de doute, mandatez un ingénieur géomètre topographe pour un audit technique. Mieux vaut perdre un peu de temps à ces vérifications que d’hériter d’un bâtiment en infraction. Votre investissement doit être sain sur le plan légal, sans quoi sa valeur et votre tranquillité d’esprit en pâtiront.
3. Investir à Marrakech sans anticipez la Taxe sur les Terrains Non Bâtis (TNB), dont la réglementation change en 2026
Beaucoup d’acheteurs focalisent sur le prix d’achat et oublient qu’un terrain non bâti coûte de l’argent chaque année en impôts. Au Maroc, la Taxe sur les Terrains Non Bâtis (T.N.B) s’applique à toute parcelle urbaine non construite (ou non bâtie au-delà d’un certain ratio) et doit être payée annuellement à la commune. Si vous achetez un terrain à Marrakech dans l’idée de le conserver vacant en attendant qu’il prenne de la valeur, sachez que vous devrez payer cette taxe tous les ans avant le 1ᵉʳ mars. Ne pas prévoir la TNB dans vos calculs est une erreur fatale courante des investisseurs novices
Surtout, à partir de 2026 la réglementation de la TNB évolue profondément. L’année 2025 a vu l’adoption de la loi n°14-25 qui refond totalement cet impôt. Fini le vieux barème rigide (qui distinguait zone « immeubles » ou « villas » avec un taux fixe au mètre carré) : la nouvelle TNB sera beaucoup plus modulée et indexée sur le niveau d’équipement du quartier. En clair, plus votre terrain est situé dans une zone dotée d’infrastructures (voirie, écoles, réseaux…), plus le tarif au m² sera élevé. La loi instaure trois catégories :
- Zone bien équipée : taxe entre 15 et 30 DH/m² par an (quartiers urbains avec routes, éclairage, écoles, assainissement, transports…).
- Zone moyennement équipée : entre 5 et 15 DH/m².
- Zone faiblement équipée : entre 0,5 et 2 DH/m² seulement.
Ce nouveau mode de calcul entrera en vigueur pour l’imposition de l’année 2026. L’impact peut être majeur : un terrain de 1 000 m² situé dans un quartier déjà viabilisé pourrait ainsi coûter jusqu’à 30 000 DH par an de TNB, ce qui incite fortement à construire ou vendre plutôt que de laisser le terrain en friche. À l’inverse, un terrain en zone peu équipée bénéficiera d’un allègement par rapport à l’ancien système. Dans tous les cas, en tant qu’investisseur MRE, informez-vous sur la catégorie de votre terrain et le montant de la TNB à prévoir dès l’achat. Consultez le service fiscale à la commune pour connaître le niveau d’équipement et la future taxation.
En un mot : ne négligez pas la TNB dans votre budget. Cet impôt anti-spéculatif peut entamer la rentabilité de votre placement si vous comptez garder un terrain sans construire. Prévoyez-le dans vos calculs financiers, et éventuellement planifiez des solutions pour l’optimiser. Mieux vaut être surpris positivement que découvrir une forte taxe après l’achat.
Évolution 2026 : la Taxe sur les Terrains Non Bâtis (TNB) est réformée pour être indexée sur le niveau d’infrastructures du quartier, pouvant atteindre 30 DH/m² dans les zones bien équipées.
4. Assurez la faisabilité urbanistique et la rentabilité de votre projet avant d’acheter
Un autre écueil fréquent pour les MRE est de s’emballer pour un terrain sans en avoir étudié la faisabilité et la rentabilité réelle. On vous propose peut-être un grand lot à la périphérie de Marrakech en vous faisant miroiter un futur lotissement de villas de luxe ou un projet touristique lucratif. Mais avez-vous vérifié si le zonage urbanistique autorise votre projet et si le jeu en vaut la chandelle financièrement ?
Avant toute acquisition, il faut analyser en détail le potentiel du terrain. Cela passe par plusieurs vérifications :
- Zonage et vocation du terrain : Consultez les documents d’urbanisme (Plan d’aménagement, note de renseignements) pour connaître la vocation de la zone. Est-ce une zone constructible ou agricole ? Quelles sont les hauteurs et densités autorisées ? Y a-t-il des servitudes d’utilité publique prévues (ex : future route, zone non ædificandi) qui pourraient limiter l’exploitation ? Par exemple, un terrain présenté comme « constructible » peut en réalité être classé en zone agricole inconstructible, ce qui vous interdirait de bâtir après l’achat si vous n’avez pas obtenu un changement de vocation par dérogation. De même, un exemple concret à Marrakech a montré un terrain dont « 90% de la surface était réservée aux voies et en zone non ædificandi », rendant le lot quasiment inexploitable malgré sa taille. Ne vous fiez pas aux dires du vendeur : vérifiez vous-même auprès de l’Agence Urbaine ce qui peut être édifié sur le terrain en question. Cette démarche est souvent gratuite ou peu onéreuse, et évite des désillusions majeures.
- Viabilisation et accès aux réseaux : Un terrain nu comporte souvent des coûts cachés pour le rendre constructible. Renseignez-vous si la parcelle est viabilisée ou non : y a-t-il des raccordements proches pour l’électricité, l’eau potable, l’assainissement ? Si tout est à amener depuis loin, la facture peut s’envoler. Le nivellement du sol et la nature géotechnique sont aussi importants : un terrain rocheux ou en pente forte coûtera plus cher à aménager qu’un lot plat. Estimez ces coûts d’aménagement en amont, surtout si vous prévoyez de morceler (terrain agricole) et revendre par lots (lotissement).
- Rentabilité du projet : Faites vos calculs ou, mieux, sollicitez une expertise immobilière professionnelle. Par exemple, si vous projetez un lotissement ou un ensemble résidentiel, comparez le prix d’achat du terrain + les coûts de viabilisation/construction au chiffre d’affaires potentiel (prix de revente des lots ou des logements). Le tout en tenant compte du délai du projet et des taxes. Il n’est pas rare que des MRE paient un terrain trop cher par enthousiasme, pour découvrir ensuite que leur projet n’est pas rentable aux conditions du marché local. Notre expertise immobilière pourra estimer la valeur vénale exacte du terrain et modéliser la rentabilité de votre opération. Cette expertise est valable pour un projet locatif comme pour un projet de revente.
En un mot, n’achetez pas sur un coup de cœur ou sur de vagues promesses. Analysez le terrain sous toutes ses coutures : juridique (titre, zone), technique (sol, réseaux), financière (coûts vs revenus attendus). « Nature du sol, statut foncier, origine de propriété, taxes à payer, zonage urbanistique ou viabilisation représentent autant de points à vérifier … avant de tomber dans une mauvaise affaire ». Prenez le temps de cette due diligence. Si nécessaire, faites-vous accompagner par un cabinet d’ingénieurs géomètres pour un audit complet. Un peu de dépenses en conseil en amont peut vous faire économiser beaucoup d’argent (et de tracas) ensuite.

5. Accessibilité : évitez les terrains enclavés sans accès officiel
Dernier point essentiel, souvent négligé : l’accès au terrain. Un bien immobilier doit avoir une sortie sur voie publique – que ce soit une route goudronnée ou une piste – pour être exploitable et prendre de la valeur. Si le terrain est enclavé (entouré de propriétés privées sans accès direct à une route), vous vous exposez à un casse-tête. Certes, l’Article 64 de la Loi n° 39-08 relative au Code des droits réels consacre un droit de passage pour le propriétaire d’un fonds enclavé, moyennant indemnité au voisin, mais les procédures peuvent être longues et conflictuelles. Mieux vaut prévenir ce problème en amont.
Avant l’achat, vérifiez sur le plan et sur le terrain l’existence d’un accès : par exemple une façade du lot donnant sur un chemin public, ou à défaut une servitude de passage formelle à travers le fonds voisin. Les certificats de propriété délivrés par la conservation foncière mentionnent généralement les servitudes attachées au terrain. Consultez-les pour voir si un droit de passage y est inscrit en faveur du terrain que vous visez. S’il n’y en a pas et que le terrain n’a aucune issue sur la voie publique, exigez du vendeur qu’il régularise la situation (par exemple en négociant une servitude de passage avec un voisin ou en acquérant une bande de terrain pour faire une voie d’accès). Ne vous contentez pas d’une simple promesse orale du style « oui oui, on passe par ici habituellement » ! Sans titre clair, le voisin pourrait vous bloquer le passage une fois propriétaire, menant à des litiges interminables.
Un terrain enclavé, même acheté bon marché, risque de valoir beaucoup moins cher qu’espéré car peu d’acheteurs futurs en voudront. À l’inverse, un terrain doté d’un accès officiel, large et praticable aura une bien meilleure valorisation. En cas de doute sur l’accessibilité, consultez le cadastre et n’hésitez pas à demander conseil à un ingénieur géomètre topographe qui pourra vérifier sur plan cadastral et sur site les voies d’accès existantes ou nécessaires. En bref : privilégiez toujours un terrain désenclavé, et si ce n’est pas le cas, assurez-vous de pouvoir le désenclaver légalement sans obstacle insurmontable.

Conclusion : faites-vous accompagner pour un investissement sûr et serein
Investir à Marrakech peut être une excellente opportunité pour un MRE, à condition d’aborder le projet avec méthode et prudence. Nous avons vu qu’il faut sécuriser le volet juridique (titre foncier irréprochable, absence de litiges), vérifier la conformité urbaine des constructions (permis et plans en règle, pas d’infractions non régularisables), intégrer la fiscalité locale (notamment la TNB qui évolue dès 2026), étudier la faisabilité technique et financière (zoning, viabilisation, rentabilité) et s’assurer de l’accessibilité physique du bien (pas d’enclave non résolue). Cela fait beaucoup d’éléments à maîtriser à distance, surtout quand on n’est pas sur place toute l’année.
En tant que MRE, ne restez pas seul face à ces démarches. Entourez-vous de professionnels de confiance sur le terrain. Faire appel à un cabinet d’ingénieurs géomètres-topographes peut grandement vous faciliter la vie. Par exemple, notre cabinet Hexagon Geosurveys accompagne régulièrement des investisseurs pour vérifier les documents, analyser les plans, interpréter les termes juridiques et comprendre les implications légales avant un achat. Nous pouvons également réaliser les relevés topographiques, le bornage, l’évaluation du bien et toutes les études préalables nécessaires pour que vous achetiez en toute connaissance de cause.
En respectant ces précautions et avec le bon accompagnement, votre investissement à Marrakech sera sécurisé et pérenne. La ville offre de belles opportunités aux expatriés, à condition d’éviter les pièges classiques et de faire preuve de diligence. Prenez le temps de bien faire les vérifications et n’hésitez pas à nous solliciter. Ainsi, vous protégerez vos intérêts et pourrez profiter sereinement de votre investissement immobilier au Maroc, sans mauvaises surprises. Bon investissement – en toute sécurité !

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